17 Nouveau Bâtiment de l’Institut de Formation Sectoriel du Bâtiment Ce projet participe à un “concours d’architecture sur invitation”. Justification de la solution proposée Caractérisé par une pente sensible descendant d’est en ouest, le site a permis par le seul positionnement des données du programme de définir l’exploitation du bâtiment sur deux degrés d’accessibilité. Le contexte topographique devait induire les principes d’organisation spatiale retenus sur quatre niveaux sans déroger aux prescriptions dimensionnelles du Projet d’Aménagement Particulier. Sur ce point, la silhouette du bâtiment profite des douze mètres de hauteur tolérés par le règlement pour générer une émergence de l’édifice dans sa partie elliptique. Cette hauteur servant de contrepoint à l’horizontalité du projet porte l’enjeu de la représentation de l’institution qui lui donne ainsi ses chevrons de bâtiment à vocation d’intérêt national. La composition de l’ensemble procède de l’alignement de trois volumes distincts rassemblés par la haute technicité de leur façade. Les écarts importants des niveaux sonores générés par les activités des différents groupes de programmation nécessitaient la séparation physique des trois principaux secteurs (administration - pédagogie ; construction ; et travaux publics). Pourtant la mixité des publics et leur cohésion sociale dans l’établissement nécessitait un geste architectural de rassemblement. Les caractéristiques des éléments de façade conçus pour les parties vitrées profitent à l’ensemble du projet. L’exploitation des 3.5 hectares de la parcelle IFSB nécessitait une approche claire dans le positionnement du bâtiment. La plus grande pente du terrain suivant le profil de la voie pompier et l’accès requis par le Ministère de l’Environnement depuis le rond point ont dicté une implantation dans la marge de terrain. Les alentours ainsi dégagés sont toujours qualifiés non seulement en utilisant les degrés de la topographie (les deux possibilités de niveaux de parkings en terrasse) mais encore par l’affectation claire des zones d’entraînements des hommes et d’évolution des engins. L’enveloppe du bâtiment ouvragée par l’organisation des facettes vitrées qui la compose constitue le vecteur de communication majeur de l’IFSB. Non seulement par les valeurs de haute technicité qu’elle renvoie mais aussi par le jeu cristallin et transparent du volume qu’elle constitue, véritable repère d’identification dans le site. Si ces éléments à facettes constituent l’enveloppe du volume elliptique du pôle administratif et pédagogique de l’Institut, ils anoblissent les halls d’entraînements des secteurs Construction et Travaux Publics par leur déroulement côté nord à travers une galerie haute de desserte. Si la galerie nord règle la répartition maîtrisée des parcours du public, il faut y voir aussi un axe structurant du projet servant d’appui au développement futur des infrastructures. Argumentation des choix d’organisation spatiale et du choix architectural La répartition en trois volumes des secteurs donnés par le programme donne le degré de lisibilité le plus immédiat de la proposition. Le volume elliptique réunissant les secteurs de l’accueil, des manifestations événementielles, de la cafétéria (Rez-de-chaussée), de l’administration et de la pédagogie générale (Étages 1 et 2) dans une figure architecturale forte, constitue le pôle administratif et pédagogique de l’Institut. Les volumes des ateliers reliés à la tête du complexe par une galerie (Étage 1) sont accessibles depuis les espaces administratifs et pédagogiques de l’Institut. La galerie règle les parcours vers les ateliers en les desservant par leur mezzanine où vestiaires, sanitaires et salles pédagogiques d’appoint aux ateliers vont définir la transition entre les usages théoriques et pratiques. Sans jamais opposer ces deux valeurs, la nécessité d’assurer une étanchéité acoustique, une étanchéité aux poussières, une étanchéité thermique, entre les espaces qui leur sont propre oblige. Néanmoins, tous les espaces doivent être fondamentalement reliés pour servir la vocation d’enseignement de l’Institut dans un esprit de cohésion sociale des publics. Cette indication trouve de multiples échos architecturaux ; le premier au travers du développé de la galerie haute (façade NORD) d’accès aux ateliers. À la distribution horizontale de la galerie, il faut opposer les distributions verticales prévues. L’installation d’une rampe permettant d’accéder au premier étage depuis la zone d’accueil au rez-de-chaussée alimente le thème du parcours collectif à une autre vitesse. Les escaliers, l’un fermé prévu depuis l’antichambre de l’auditorium, l’autre ouvert depuis la salle polyvalente, desservent en situation opposée les deux niveaux supérieurs du pôle elliptique. Deux élévateurs accompagnent ces deux points de circulations verticales. L’accueil très perméable aux abords de l’Institut, prend place dans la continuité de l’entrée du bâtiment et articule les accès à la cafétéria (Sud), à la salle polyvalente (Nord), et à l’auditorium (Ouest). La pente de l’auditorium suit la pente du terrain naturel et permet d’exploiter un niveau partiel hors sol, sous le bâtiment elliptique. Au niveau bas de l’auditorium s’ajoutent des locaux techniques et de service, (infirmerie, réserves, locaux poubelles, livraisons et locaux «sales» de la cafétéria, récupérant le niveau de l’aire extérieure d’entraînement (-374). Dans les étages du pôle elliptique, les espaces s’organisent de part et d’autre du grand axe du plan. La position centrale du volume opaque (éclairé par le haut) le long du grand axe permet de passer les circulations verticales et de contreventer efficacement les dalles elliptiques. Les bureaux et leur circulation se déploient à l’est dans la petite largeur, et les salles pédagogiques à l’ouest dans toute la largeur de la moitié restante. Aux extrémités des dalles, des vides alternés permettent de générer de l’espace à des endroits qui appellent à la double hauteur. Ces dédoublements des hauteurs agissent comme des liens spatiaux entre les différents niveaux tout en assurant l’étanchéité acoustique requise entre les activités. Le jeu des dalles génère de l’espace et donne à lire un enroulement de leur plate-forme largement exprimé par le développé de leur bordure alors que les facettes des éléments de façade obéissent davantage à un tracé horizontal déroulant et enveloppant. La vocation de rassemblement des usages de l’Institut trouve un écho supplémentaire dans l’aménagement de terrasses extérieures dont la forme en quartier participe largement à l’expression volumétrique de l’Institut et au dispositif de protection solaire des façades : • À l’est, terrasse de l’étage 1 formant auvent au dessus de l’entrée de l’Institut ; • À l’ouest, terrasse en balcon de l’étage 2 formant brise-soleil à la façade ouest.
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